Reportage en terre inconnue : Besançon
Allez, aujourd’hui fallait que je vous parle un peu de Besançon, que je ne connaissais pas jusqu’à peu encore. Je ne savais même pas trop où le placer sur la carte, moi qui aie fait des études de géographie et toujours plutôt calé en la matière !
Alors, pour y avoir donc déjà été plusieurs fois ces derniers mois, laissez moi donc vous livrer mes premières impressions.
Et comment mieux parler de Besançon pour commencer, que de reprendre les mots de Stendhal, extrait de son roman Le Rouge et le Noir…
Besançon n'est pas seulement une des plus jolies villes de France,
elle abonde en gens de cœur et d'esprit.
Je vais avoir du mal à le contredire sur ce point, puisqu’une partie de mon cœur est désormais ancrée à Besançon…
Mais déjà, avant tout autre chose, il faut préciser un fait important. Besançon, pour les vrais, c’est Besac, c’est un peu comme McDo pour les intimes. Je vous avouerais qu’au début je n’avais pas forcément compris… la première fois que j’ai pu entendre Besac, je me suis dit que le type voulait se la jouer cool, à moins que ce ne soit l’appellation d’un terroir historique du côté de Besançon.
Après Besac, T’as meilleur temps… ça aussi, c’est l’expression qu’il fallait comprendre ! Rien à voir avec un quelconque conseil météorologique, cette expression est employée à toute les sauces. Celle-ci équivaut en fait à un « Il vaut mieux… », je n’ai pas trouvé vraiment de meilleur synonyme/définition. T’as meilleur temps de passer par cette route, t’as meilleur temps d’appeler, t’as meilleur temps de regarder la météo (euh non, mauvais exemple !).
Un des trucs de Besac, c’est la Cancoillotte… Bon ça, c’est spécial ! C’est un peu l’équivalent culturel au niveau du patrimoine gastronomique du Maroilles (si, si, ça s’écrit comme ça, merci Google !) pour les chtis. Bon, pas de cancoillotte dans le café au pti déj’ (pas à ma connaissance du moins… !), mais la manger froide à n’importe quelle heure de la journée, je ne suis pas encore prêt… En revanche, la goûter chaude, avec des pommes de terre, je pense que c’est à faire…
A Besac, le sport c’est réglé. Mis à part le tirage de la coupe de France récemment qui leur a offert Marseille, l’équipe de foot du Racing Club de Besançon végète depuis quelques saisons chez les amateurs, en CFA. Besac, c’est plutôt le Basket (avec la pro A) et le Hand (où les féminines ont multiplié les titres nationaux). Sinon, c’est Sochaux pour le foot, ça reste le Doubs.
Oui car Besançon c’est dans le Doubs. Oui le Doubs ça existe, c’est un département, le 25. Et c’est la Franche Comté. Et la Franche Comté ce n’est pas très loin de la Suisse. Du coup les Bisontins, qui ne sont donc pas les petits du bison (Jean Blogain !), et bien ils ne sont pas toujours pressés !
La musique. A l’image de Billy Crawford, la star internationale uniquement connue en France, Besançon a vu la naissance d’une star française uniquement connue à Besac City, Aldebert. Bon, un petit extrait ? Bof, je préfère vous transmettre le lien… Et les concerts, ça se passe au Micropolis. Non, ce n’est pas la ville du futur, non ce n’est pas un film avec des insectes (Microcosmos). C’est juste la grande salle de spectacle de Besançon, c’est son Zénith.
Le Ginko. Inutile de l’arroser avec de l’eau il ne se transformera pas en Gremlins. Ce n’est pas non plus le Benco local de Franche-Comté, ni une quelconque autre boisson. Le Ginko c’est juste le réseau de bus du Grand Besançon. D’ailleurs on ne prend pas souvent le bus à Besac, on prend le Ginko !
Et puis il y a la Caro, le Nico… Spécialité locale, on aime bien rajouter un déterminant fini devant les prénoms. Il vient quand le Nico ? Elle est passé où la Caro ? Tu penses que ça lui plaira à la Caro ? C’est plutôt du second degré je crois, une manière de singulariser un peu plus les gens, une certaine preuve d’affection aussi peut être. Même si ça fait un peu La soupe aux choux, hein le Glaude ? Parfaitement le Bombé ! :D
Mais sinon, Besançon est une ville calme et agréable, avec un centre historique, à la manière des villes fortifiées, où il font bon vivre et où on se sent bien. Et n’est ce pas là le principal ? Peut-être fallait-il commencer par là !