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Nico, What Else...?
23 avril 2009

Pro régionaux contre pro européens ?

Après cette première présentation, une autre question s’impose : mais d’où vient donc le découpage actuel, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Pour cela, si mes anciens souvenirs universitaires ne me trompent pas, il faut notamment remonter à la Révolution française, et au rejet des anciennes provinces françaises. Celui-ci donna lieu à la constitution de départements créés de toute pièce, sur des critères et des délimitations plus ou moins subjectifs. Puis par la suite à des regroupements de ces départements sous des entités plus grandes, nos régions donc.

La pertinence du découpage actuel apparaît donc déjà assez arbitraire, même s’il s’appuie tout de même de manière plus ou moins lointaine, sur des notions historiques et une mémoire culturelle des territoires en question.

Cette subjectivité pourrait alors se répercuter sur l’attachement  sans concessions de certains à leurs régions (ou à un quelconque autre échelon finalement). Ces attachements paraissent par certains aspects effectivement disproportionnés. De même qu’il semble difficile de s’auto-identifier à l’ensemble des échelons qui peuvent régir un territoire, de la région aux communes, en passant par les « pays » locaux », les cantons et autres communautés. La question d’une identité est toute autre, celles-ci perdurent sans problème au-delà de frontières administratives, faisant appel à la mémoire et à la culture de chacun.

Alors pourquoi redessiner les cartes ? Pour une meilleure lisibilité et une cohérence économique, une uniformisation à l’échelle européenne, et un pouvoir et une influence plus forte de nos régions face aux autres contrées européennes.

Une opposition culture identitaire / problématiques économiques ? L’exemple le plus frappant pour être celui de la Picardie, dont les habitants clament une identité qui leur propre face à l’influence indéniable qu’exerce la capitale et l’Ile-de-France sur le bas de la région, l’Oise en tête. Ces deux composantes culture / économie n’en sont pas contradictoires pour autant dans certains cas, celui-ci peut devenir l’occasion d’ajustements en la matière. On peut ainsi évoquer Nantes la bretonne, qui a toujours plutôt fièrement affiché les étendards noirs et blancs de la Bretagne au sein de la ville. Les voisins que sont la Bourgogne et la Franche-Comté semblent posséder quelques similitudes culturelles et historiques ; de là à émettre un rapprochement ? Je n’ose m’aventurer néanmoins sur ce chemin ! La Basse Normandie et la Haute Normandie ne mériteraient-elles pas de fusionner ? On parle bien sûr de Normands, mais les Normands proche du Nord-Pas-de-Calais, ont-ils grand-chose à voir avec ceux jouxtant la Bretagne ? Et oui, ils y a les Normands du Nord, et ceux du Sud !

La commission Balladur et la question du redécoupage nous interrogent donc sur l’orientation à suivre : une volonté de cohérence européenne, une UE composées de régions uniformisées aux côtés de la Catalogne, Bavière et autre Toscane, ou un attachement présenté comme culturel, mais surtout historique, héritage de la Révolution, un découpage somme toute assez aléatoire au départ, mais qui a accompagné près de 200 ans d’histoire. Vaste question !

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Commentaires
E
bOn, tu connais mon avis... Pour ce qui est du rattachement de la franche-comté et de la bourgogne, ça peut être une bonne chose oui, mais on gardera en tête uniquement Dijon et non Besançon (déjà que la plupart des parisiens ne savent même pas où c'est!! ...)
Nico, What Else...?
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