Noyer le poisson pour sauver Willy
Petite réflexion personnelle au programme de ce post... Ce matin dans la voiture, après que mon Bgex m'ait prévenu par texto (bon j'aurai pu m'en passer, surtout des intermèdes musicaux ^^), j'ai pu tomber sur l'intervention d'une vieille connaissance commune sur France Inter, Bruno M. pour ne pas trop le citer. Celui-ci, en qualité d'intervenant spécialisé, répondait aux différentes questions des animateurs et autres auditeurs.
Et quand on connait bien une personne, il est assez rigolo de pouvoir mieux cerner les subtilités du discours. Dans ce cas précis je me suis mis à sourire. Se trouvant confronté à une question un peu compliquée et/ou incompréhensible, notre intervenant, sans se démonter, nous a sorti un long monologue autour du sujet principal de la question. Mais finalement sans y répondre spécifiquement.
Et là, une certaine illumination, cela m'a rappelé ma soutenance de mémoire, lorsqu'à un moment donné, j'ai eu ce moment de solitude, me retrouvant moi aussi face à une question pseudo-philo-no comprendo-sociologique que je ne comprenais donc même pas. Et là, hmm, profonde inspiration, la logique voudrait qu'on sorte un :"Euh...je sais pas... je comprend vot'question!". Mais avouez que ça le fait moyen. De la même manière qu'aucune personne compétente n'oserait montrer son ignorance? Alors que fait-on dans ces cas là? Après quelques secondes de réfléxion, je me suis mis à barratiner autour des mots clés de la question, sous le hochement de tête approbateur du membre du jury qui m'avait posé cette question (au final sans intêret et un peu hors sujet...).
Alors voilà la moralité de tout ça? Une question compliqué/absurde/à côté de la plaque, comment fait on pour y répondre, surtout quand on ne la comprend même pas? Et bien on fait semblant, on ne se démonte pas et on barratine, autour du sujet, ce que finalement j'ai dû apprendre de mieux durant mes études.
Dans le cas de notre intervenant, tout le monde y a trouvé son compte: à question compliquée, réponse compliquée. Il aurait fallu tomber sur un journaliste zélé qui aurait pu le titiller, lui dire qu'il ne répondait pas forcément à la question. Encore fallait il s'en apercevoir? C'est ce qui doit s'appeler "noyer le poisson".
Bon, à part ça, qu'est ce tu met dans ton kebab?